Samedi 29 Avril

En cette période de choix cornéliens...

planter ou pas planter?

 Nous allons être partis la semaine prochaine et deux options se présentent: planter avec le risque de nuits froides et ne pas planter avec des plants qui vont commencer à souffrir de manque d'espace pour leurs racines  dans des pots devenus trop petits. 

 

 J'ai choisi de planter! Je fais le pari que l'effet bénéfique de la mise en pleine terre compensera l'exposition aux intempéries, à la fraicheur nocturne. 

 

 

Planter en bref:

 

Pensez à bien tremper les pots juste avant de planter: cela évite à la terre de se déliter au moment du dépotage, de mettre trop à découvert le chevelu de racines et garantit une bonne humidité aux racines si comme moi vous plantez en plein soleil l'après midi (pas le plus conseillé, le matin est préférable).

J'ai fait des trous de 30 cm sur 30 environ, une bonne pelletée de compost dedans (certains préconisent de mettre quelques pousses d'orties au fond du trou), on mélange et on met le pied dans le trou de sorte que le premier étage de vraies feuilles arrive juste au dessus du niveau de la terre. Si les plants ont tigé, n'hésitez pas à les coucher sur 10 cm ou plus: cela favorisera l'apparition de nouvelles racines et fortifiera le plant. Une fois le plant en place, on ramène la terre bien travaillée tout autour du plant. On tasse bien à la main autour du pied, on arrose un bon coup et on place le tuteur tout de suite: en le mettant plus tard, on risque d'abimer les racines qui vont vite se développer vers la périphérie.

 

 

 

Planche principale qui reçoit 22 pieds. Idéalement, il faudrait espacer un peu plus les plants les un des autres mais dans les petits jardins, il faut savoir faire des compromis...

 

 

 

Deux planches annexes recevront une douzaine de pieds supplémentaires. Ici, zoom sur les coeur de boeuf issues de ma sélection. Au premier plan sur la gauche, un pied d'"orange bourgoin".

Description : ici

Ci dessous le plan des planches 1 et 2.

Quelques gros plans sur les plus gros plants

 

 

 

Un pied de jaune ananas (origine Anne R/Toulouse), parmi les variétés les plus vigoureuses.

 Description générique: ici

 

 

 

 

 

 

 

 

A droite, les premiers boutons de fleurs des bloody butcher, variété censée être précoce: elle semble tenir ses promesses. 

Description:  ici

 

 

 

Ici, noire de Crimée (Anne R également),  bien robuste (ici), de même que Blanche Russe (peut être "white russian tomato", plus rare semble t-il: voir  ici).

 

Dans l'ensemble, c'est plutôt bien parti!

Pour les apprentis blogueurs (comme moi!)

Figurez vous que je me suis couché la nuit dernière à plus de 2h30 du matin pour réparer une erreur très gênante faite il y a une quinzaine de jours, quand j'ai inséré les photos et vidéos sur les abeilles. J'avais, sans m'en rendre compte, fait ces ajouts (et les mises à jour suivantes) dans ce qui s'appelle la "sidebar" (mal nommée car avec la mise en page que j'utilise, elle se trouve en bas de page).  Grosse erreur! C'est une partie de la page où tout ce qui y est mis est affiché sur toutes les pages suivantes (type adresse, lien, contact..). Novice, j'ai donc mis du temps à comprendre l'erreur et ensuite à tout remettre en ordre (reloader les photos, vidéos, écrire le texte....). Un grand classique semble t-il.

Première leçon: dans la sidebar point n'écrira (sauf exception)....

Lundi 1er Mai

On voulait de l'eau...on en a eu

Pas mal d'averses hier avec de bons coups de vent mais heureusement pas de grêle ici. Les pieds en pleine terre ont l'air de ne pas avoir souffert et un bon arrosage à la plantation, c'est pas mal.

Chez l'ami Pascal à Canne-Ecluses, sauve-qui-peut et mise à l'abri en urgence de ses très nombreux plants, un fort coup de vent s'étant abattu sur la région.

Ce mois d'Avril aura été le plus sec depuis 60 ans.

Un nouveau tomate addict!

Un salut amical à Claude, notre sympathique jardinier/voisin depuis près de 17 ans. Claude m'a donné de précieux conseils lors de mes débuts au jardin potager et dans la culture des tomates. Il a aussi bien souvent pris soin du jardin lors de nos absences estivales, nous garantissant de belles récoltes à notre retour. Le voilà pris en photo lors de la remise de quelques pieds aujourd'hui, aucun doute qu'il saura les faire fructifier!

Lundi 8 mai!

Le développement n'est pas si mauvais eu égard à la météo de la semaine écoulée, sans compter la tension palpable dans les rangs jusqu'au dénouement final de cette élection présidentielle...Le respect de leur vie privée m'empêche de vous dire pour qui mes tomates ont voté, mais la grosse blonde paresseuse (variété bien connue de laitue, voir ici) n'est pas leur genre.

 Si le mois d'Avril a été exceptionnellement sec et ensoleillé, Mai est nettement en dessous des moyennes saisonnières pour les températures et nos amies les tomates qui n'aiment pas trop la pluie non plus, en ont reçu plus que nécessaire. 

Ces derniers jours, j'ai distribué l'essentiel des plants restants. Les plus voyageurs sont allés jusqu'aux environ de Millau (à Paulhe exactement, bonjour à André et Georgette!), d'autres se sont arrêtés près de Roanne (bonjour à Yves et Brigitte) et les plus casaniers se sont installés en proche banlieue chez les amis de l'AAPOBIP, association inconnue si on en n'est pas membre (bonjour à Catherine, Laurent, Patrice, Anne, Henri, Claude, Aline, Guillaume, sans oublier notre Présidente  Elisabeth, en exil en Chine)! Cette année tout le monde à l'AAPOBIP s'est mis au semis, avec plus ou moins de réussite mais beaucoup d'enthousiasme: c'était bien sympathique d'échanger nos progénitures ce Dimanche, même si certains fraudeurs ont fait un tour en jardinerie juste avant la rencontre (pas de nom, il se reconnaîtra). Merci à Patrice pour "reine dorée" et "black cherry": ne reste qu'à leur trouver une petite place (merci aussi pour le purin d'orties: si l'efficacité est proportionnelle à l'odeur, ça va être quelque chose.....).

 

Un petit coup d'oeil sur la croissance des plants mis en terre le week end dernier.

 

 

 

 

 

Une vue générale à gauche de la planche principale avec ses 22 pieds. Vu le temps, la croissance est relativement satisfaisante.

 Ci dessous une bloody butcher avec ma main pour donner l'échelle et un petit zoom sur le premier bouquet de fleurs qui s'est un peu développé. Tout à droite, une Noire de Crimée, robuste, mais l'enroulement léger des feuilles montre que les températures sont trop fraiches.

Prévisions météo pour la semaine à venir

ça s'améliore un peu...mais l'ensoleillement moyen ne va pas être terrible d'ici Dimanche (3h/jour quand on était à près de 10h/jour en Avril).


Samedi 12 Mai

Où l'on attaque le 3eme mois depuis le semis....

La météo a été nettement meilleure que prévu (mais lire plus bas...). Les températures nocturnes sont plus douces, on avoisine les 20°C le jour, cela devrait profiter à la promotion 2017.

Encore quelques livraisons...

Quelques plants ont atterri dans les mains de collègues (Gigi, Nicolas, Maud, Valérie, Philippe) qui vont les cultiver en pots sur leur terrasse ou balcon puisque pour la plupart, ils/elles vivent en appartement. L'enthousiasme est là et je sens que certain(es) sont en train de devenir des tomate-addicts. Bonne chance à ces cultivateurs citadins (dont certains ont déjà connu le succès l'année dernière)!

Un lien vers un article de Rustica dédié à la culture des tomates en pot: ici

 

Dimanche 13 Mai

Sueurs froides retrospectives...et chasse à la louvette

Sueurs froides effectivement quand les voisins au fil de la conversation m'ont dit ce week-end qu'il avait grêlé assez fort et à deux reprises Vendredi. Pas de dégat apparent, on devrait s'en tirer pour une frayeur. Cela dit, les lésions créées par l'impact des grêlons peuvent mettre un peu de temps à apparaitre sous la forme de multiples petits points de nécrose, qui sont autant de portes d'entrée pour les maladies....Attendons un peu avant de nous réjouir.

 

Et la louvette, qu'est-ce donc? Vous faites un petit tour au jardin et jetez un oeil à vos salades pour constater leur croissance (vous avez déjà regardé hier mais c'est un spectacle dont on ne se lasse pas...). Horreur, voilà qu'un pied encore splendide la veille est tout affaissé 24 plus tard. L'hépiale du houblon (dîte aussi louvette, c'est plus facile que son nom savant: Korscheltellus Lupulinus) a encore frappé, en tout cas sa chenille puisqu'il s'agit d'un papillon.  Votre seule chance d'éviter que la louvette ne vous décime tout le rang de salades est de la surprendre encore à l'ouvrage (cad en train de dévorer la racine pivotante de sa dernière victime). Pour ce faire, il faut arracher aussi rapidement que possible et en prenant le plus de terre de terre possible le dernier pied qui vient d'être touché. Cassez les mottes une à une jusqu'à trouver la bestiole (et là, pas de pitié). Agissez dès les premiers signes car la louvette ira ensuite rapidement au pied suivant, bien plus croquant et savoureux (et le pied touché est condamné, ne pas hésiter à agir rapidement aux premiers signes de feuilles flétries). Je viens de perdre deux pieds dans la semaine et je n'ai pas réussi à attraper la ravageuse: j'attends qu'un autre pied montre les signes de l'attaque pour retenter ma chance....énervante la louvette....

Plus d'infos sur la louvette ici  et

 

Ci dessus: une vue d'ensemble avec au premier plan la dernière planche où ont été plantés ce week-end les plants fournis par les amis de l'AAPOBIP, qui se sont lancés pour la première fois  dans les semis  (reine d'or, Black cherry, Roma et une tomate inconnue), auxquels se sont joints un dernier pied de cornue Andine et un de Nyagous, semis maison. Au second plan, la planche principale avec ses 22 pieds et au fond à gauche, la petite planche en équerre avec ses 5 pieds. Tout cela nous donne 33 pieds : quand on aime.....

Les pieds de la planche principale ont des bourgeons de fleurs bien avancés, pour les bloody butcher, on commence à deviner la couleur jaune des fleurs. Je commence à guider les pieds dans les tuteurs en spirale, pas toujours évident de partir dans le bon sens (photo de droite). 

Certains ont remarqué sur d'autres photos, une petite tache blanche qui apparait de-ci de-là: Il s'agit de Scoop, notre petit Jack Russel qui ne me quitte pas d'une semelle quand je jardine et qui commence à accuser sa treizième saison de tomates.  Le voici donc en vedette! 

Pincer ou pas?

Il est d'usage de pincer les pousses axillaires qui apparaissent à l'aisselle de chaque feuille ou presque pour ne laisser pousser qu'une seule tige principale. On appelle à tort gourmands ces pousses secondaires car elles donneront des fruits si on les laisse croitre (alors que le gourmand par définition ne fait que de la végétation). Pourquoi pince t-on alors? Pour garder un plant facile à tuteurer et à "conduire". Il était classique jadis de conduire les tomates sur deux tiges, mais cela complique un peu le tuteurage si on veut que les deux branches soient bien séparées. Pour ma part je laisse souvent au moins deux tiges principales, en laissant une pousse axillaire se développer après le premier bouquet de fleurs. J'ai eu l'année dernière un pied de coeur de boeuf que j'ai très peu pincé et qui a fini en un buisson magnifique de plus de 2m de haut et qui a donné énormément (cf la photo d'accueil du blog). La cornue andine aime également pousser en buisson. Un pied de tomate conduit sur plusieurs tiges aura plus de feuillage ce qui peut protéger les tomates de l'insolation en cas de canicule (cf ici). Avoir plus d'une tige est aussi une sécurité si par exemple une branche est atteinte par le mildiou, on peut la supprimer et laisser la ou les  tige(s) secondaire(s) prendre le relais.

 

Pincer n'est donc pas obligatoire, comme nous l'explique ici le jardinier paresseux (mais avisé)

 

Autre mythe dont nous reparlerons en fin de saison: l'effeuillage, très répandu chez les cultivateurs de tomates, soit-disant pour faire mieux murir les tomates en laissant entrer le soleil. Outre que les feuilles sont les centrales énergétiques des plantes et qu'effeuiller les plantes revient à les affaiblir, les tomates n'ont nullement besoin de soleil pour rougir: la preuve; elles le font très bien dans le noir si on les cueille alors qu'elles sont vertes ou à peine colorées. Notre jardinier paresseux l'explique ici

 

Donc si vous ne pincez pas, vous risquez d'avoir des pieds de tomates plus volumineux et pas faciles à tuteurer mais vous pourrez aussi d'avoir plus de tomates!  Ci dessous un pied de coeur de boeuf (graines "maison") que j'avais laissé assez libre et qui a donné une quantité impressionnante de fruits, chaque tomate faisant en moyenne 300-400 g voire plus. (Pour donner l'échelle quelqu'un (merci Pauline) se tient à coté bras levé)

  

 

La conduite d'un pied de tomate sur deux et trois tiges expliquée ici:

Encore de la visite aux bains publiques

Mésange (charbonnière cette fois) rejointe par un moineau. On la devine à peine sur la photo de droite en arrière plan, tandis qu'elle s'ébroue et plonge la tête sous l'eau (Photos de Thomas).

 

Comme c'est la première fois que j'arrive à en photographier un, je ne peux résister au plaisir de partager cette photo de rossignol (philomele de son nom complet), saisi la semaine dernière en Aveyron en train de chanter. La sobriété de sa robe contraste avec la beauté du chant, tout le contraire de l'Eurovision.

Avec un peu plus de 4 minutes de pur bonheur acoustique, vous aurez ici une belle idée du chant du rossignol. Dans l'extrait sonore, on peut entendre entre les phrases musicales du rossignol le chant répétitif du pouillot véloce. Pour mieux identifier le pouillot véloce et son chant omniprésent dans les campagnes au printemps aller ici

Cas des premières fleurs anormalement grosses

Il arrive assez souvent que parmi le premier bouquet de fleurs, l'une des fleurs soit beaucoup plus grosse que les autres (portée par un pédoncule floral lui aussi très surdimensionné). Cela ne se voit pas ensuite pour les autres bouquets de fleurs. Certaines variétés semblent être plus enclines à produire ces fleurs anormales (voir aussi plus bas, fleurs allogames), qui donneront des tomates assez difformes mais tout à fait comestibles. En revanche, ne pas récolter les graines des tomates issues de ces fleurs car il est probable que les anomalies génétiques seront assez nombreuses. Certains jardiniers retirent ces fleurs, pour ma part, je les laisse vivre leur vie ( parfois courte, car souvent ces fleurs avortent). Ci dessous, deux exemples de ce type de fleurs (Marmande et Cherokee) vues cet après midi. Jaune ananas est aussi réputée pour ce phénomène.

D'autres infos ici

Autogamie et allogamie

 

Les tomates produisent des fleurs dîtes autogames, c'est à dire qui s'autofécondent. Cela est dû au fait que le pistil, l'organe femelle, est totalement enfermé dans un tube dit staminique, formé par la fusion des étamines (qui produisent les gamètes mâles, cf première photo ci-dessous). La simple agitation des fleurs par le vent suffit à mettre le pollen au contact du pistil (sans besoin d'abeille). Cela est bien pratique pour les jardiniers puisqu'il est assez facile de reproduire une variété bien établie et stable génétiquement, ce qui est le cas de  beaucoup de variétés anciennes dîtes "OP" pour "open pollinisation". Cependant, ceci n'est pas une loi absolue et sur un pied autogame, un peu d'allogamie est possible.  Sous certaines conditions (chaleur, humidité), le pistil peut être plus long et dépasser du tube staminique (2eme photo ci dessous). Il est alors possible qu'un pollen issu d'une autre espèce, par exemple véhiculé par une abeille, viennent féconder les ovules: la tomate qui se formera sera comme les autres (car les cellules qui la forment proviennent exclusivement du pied d'origine) mais les graines auront un patrimoine génétique nouveau. Si les graines proviennent du croisement de deux variétés  stables OP, on aura un hybride dit F1, qui aura peut être des propriétés intéressantes mais qui ne seront pas reproductibles de manière stable à la génération suivante (non, les hybrides F1 ne sont pas stériles!). Une fois le stock de graines épuisé, il faudra, pour reproduire cet hybride, recroiser les 2 variétés parentales.

Merci au site Tomodori pour les photos ci dessous et les explications sur allogamie, autogamie (ici). Encore plus d'infos ici.

Un peu de théorie sur les hybrides F1: ici

 

Photo d'une fleur typique, autogame : on voit le tube staminique et en revanche, le pistil est invisible car contenu dans le tube et donc uniquement fécondable par le pollen produit dans le tube. Les graines issues de la tomate qui se formera garderont les caractéristiques du pied mère (si celui-ci est une variété stable/OP). Photo empruntée au site Tomodori.

Photo d'une (grosse) fleur allogame. On voit nettement le pistil (vert) dépasser du tube staminique. La pollinisation par une autre variété est possible, aboutissant à une nouvelle variété aux caractéristiques inconnues et instables génétiquement. Ce type de fleur est typique des premières grosses fleurs du premier bouquet décrites plus haut : raison pour laquelle il ne faut pas utiliser les graines issues de ces tomates. Photo également empruntée au site Tomodori.

Lundi 15 Mai

Premières photos des tomates "de balcon", arrivées à Montrouge et Verrières le Buisson!

 

 

Très beau et grand pot chez Valérie : son pied de Campari devrait vite prospérer! Plantation en famille, Charlotte et Margot ayant grandement aidé leur mère d'après mes informations les plus récentes. Bravo

En cherchant des infos sur cette variété, je m'aperçois qu'il s'agit d'un hybride F1 (ici). Les graines récoltées à partir d'une tomate du marché (croisement d'un hybride F1 au mieux avec lui même), devraient donner des tomates aux phénotypes légèrement différents (cf la théorie des F1 au dessus). 

Il s'agit des mêmes graines utilisées l'année dernière et les 2 pieds que j'avais plantés avaient donné des tomates assez similaires (longues grappes, tomate type cocktail) et j'en avais été très content. 

 

 

 

Grand pot également chez Maud, qui reçoit un pied de tomate cerise violette (variété certifiée d'origine kokopelli, non inconnu, achetée au marché de Brest). En arrière plan,  un pied de cornue  Andine.

16/05/2017. Première fleur: Bloody butcher gagnante!

 

 

 

 

La voilà en gros plan. On a l'impression que le pistil dépasse légèrement du tube staminique: une première fleur allogame ? (on remarque aussi le nombre anormal quasi doublé des pétales et sépales). En arrière plan, un peu floues, on voit de très nombreuses fleurs appartenant au même bouquet.

Les deux autres pieds ont également une fleur en train de s'épanouir. 

 

On saura d'ici 1 ou 2 jours si la première tomate est en route…..

 


Mercredi 16 Mai. Cerises coeur de pigeon

 

 

 

 

 

Peut être pas le nom de la  variété du cerisier de notre voisin mais les pigeons (ramiers) s'en donnent à coeur joie! Comme avec les glands tombés des chênes à l'automne, les pigeons avalent tout rond les cerises et une dizaine ne leur fait pas peur....


Fleurs de tomate : encore un peu d'anatomie

 

 

J'ai trouvé intéressant ce schéma trouvé sur ce site. On voit bien la correspondance entre les diverses parties de la fleur et la future tomate.  


Vendredi 19 Mai

La première tomate en voie de formation!

 

La voici, toute fraîche formée, la première future tomate issue de la fleur de bloody butcher prise Mardi. On voit bien le stigmate, terminaison du pistil par ou se fait la pollinisation. La tomate en grossissant a disloqué le tube staminique. Toutes les futures graines sont déjà là.....


Solanacées: histoires de famille

La tomate (Solanum lycopersicum) qui nous vient des Andes via les conquistadors espagnolsappartient à la famille des solanacées. Outre la tomate, certains autres membres sont également devenus des stars de l'alimentation mondiale: au premier rang, la pomme de terre. Autre membre de la famille qui ne manque pas de piquant, le genre capsicum qui comprend les piments (dont la capsaïcine met le feu aux palais délicats), mais aussi les poivrons. L'aubergine est également de la famille. Parmi les fleurs d'ornement connues, le pétunia et le charmant physalis ou amour en cage qui décore souvent les gateaux. Pour le côté obscur, on peut citer le datura, la belladone* (riches en atropine, scopolamine), qui ont fait la mauvaise réputation de la famille sans oublier le tabac et la nicotine. Pour cette réputation de toxicité familiale, la pomme de terre fut longtemps considérée comme une plante médicinale. A noter que tomate, aubergine et pomme de terre produisent un alcaloide toxique, la solanine, qui se trouve en faible quantité dans les fleurs, les feuilles et qui aurait des propriétés insecticides. Nos amis les tomates ont donc gardé un petit coté vénéneux qui ajoute à leur charme....

Plus d'infos sur la famille ici

 

 

*Le nom complet de la Belladone est Atropa belladonna: ce nom vient de l'habitude qu'avait les belles italiennes de la Renaissance de se mettre dans les yeux un peu d'un extrait de cette plante, ce qui leur provoquait une dilatation de la pupille (due à l'atropine) d'où un beau regard ténébreux et leur réputation de bella donna (belle femme en italien).

 

Samedi 20 Mai.

 

Un peu de temps passé ce matin à attacher, tuteurer, pincer, tout ça au soleil du matin, c'était bien agréable. La croissance s'accélère et la floraison des 3 pieds de Bloody Butcher est bien démarrée. Toutes les 3 ont fait une première grosse fleur un peu anormale (cf plus haut).  Ci dessous, 2 fleurs de bloody butcher: à gauche, l'une "anormale" (au nombre de pétales (12 au lieu de 6), indiquant la probable fusion de 2 fleurs), l'autre à droite nettement plus petite et "normale". Les bloody butcher sont assez étonnantes par l'abondance de bouquets floraux et la précocité d'apparition de ces boutons floraux sur les pousses axillaires, qu'on hésite du coup à pincer...

Reconnaître la "triade" : bouquet de fleurs, pousse principale et pousse axillaire

Si vous pincez il est important quand on parle de la partie terminale de la plante, de bien reconnaître la tige porteuses des boutons de fleurs (assez facile) et surtout de distinguer la tige principale de la tige axillaire (parfois moins évident). En effet, si la pousse axillaire est très robuste, elle a d'emblée un diamètre proche de la pousse principale. Si vous confondez les 2, pas très grave, l'essentiel est de ne pas couper les 2.

 

 

A gauche, le cas classique et assez facile: la tige principale est beaucoup plus grosse que la tige axillaire, qu'on peut éliminer si on ne veut pas de ramification à ce niveau. Un seul bouquet de fleurs bien visible (bien qu'enregardant bien tout en haut centre droit, on voit les boutons du prochain bouquet, sur la tige principale)

 

 

 

 

 

 

 Cette fois ci à gauche, il est plus difficile de distinguer la pousse principale, de la pousses axillaire secondaire.  Laquelle pincer? 

Sur la 3eme photo, un cas assez fréquent (Cherokee) et un peu "piégeux" : la tige principale à souvent tendance à partir sur le côté après l'arrivée du bouquet floral, qui lui est bien central (avec ici une énorme première fleur). La pousse axillaire/tige secondaire se trouve du coup parfois plus dans l'axe vertical que la tige principale et si la diférence de diamètre entre les 2 pousses n'est pas flagrante, on peut par erreur couper la tige principale (ici sur la droite).

Ma devise est de ne pas pincer, par exemple dans le cas de la photo 2 ou dans le cas de la photo 3, quand des boutons floraux sont déjà visibles sur la pousse secondaire. Au fil des années, je laisse de plus en plus de branches secondaires (cf discussion plus haut à ce sujet: pincer ou pas). 


Dimanche 21 Mai

Les Dieux de la tomate sont pour l'instant plutôt favorables: temps superbe depuis hier, une semaine idéale s'annonce: chaud sans excès et une bonne brise prévue, qui, combinée à l'absence de pluie, va écarter pour un moment le mildiou. 2017 sera t-elle l'année de la tomate qu'on n'a pas eue depuis un moment? Fingers crossed!

Ci-dessous, une vue de la planche principale prise hier. Ca pousse fort!

Premiers essais de greffe

Comme il me restait quelques pieds dont le nom de la variété s'est perdu en chemin et que j'avais quelques belles pousses axillaires de bloody butcher à couper, j'ai eu envie de tenter de greffer ces pousses de bloody butcher sur les pieds inconnus (qui serviront de porte greffe). J'ai jeté un oeil sur youtube et il m'a semblé que cela paraissait abordable: on verra si j'ai été trop confiant....

Pour celles et ceux qui veulent essayer, cette video présente plusieurs techniques. 

 

Pourquoi greffer peut on se demander? Le principal intérêt est de profiter de la vigueur du systeme racinaire d'une variété (qui servira de porte-greffe) pour favoriser la croissance d'une variété intéressante pour ses fruits mais peu vigoureuse (le greffon). C'est également un moyen de diminuer les traitements en greffant sur des variétés résistantes aux maladies les plus fréquentes.

J'ai appris en consultant ce site qu'il était possible de greffer tomates , poivrons et aubergines sur certains porte greffe comme la variété "Arnold" citée ici. qui semble être une tomate cerise quasi immangeable. Je crois avoir aussi des graines de tomates cerises petit moineau qui est un porte greffe également classique. Il s'agit d'une autre solanacée (Solanum pimpinellifolium), qui donne de tout petits fruits (d'où le nom également de tomate groseille) mais qui a une puissance végétative assez remarquable, la rendant plus qu'envahissante. Elle est aussi réputée quasi insensible au mildiou.

 

 

Il est également question d'une technique de greffage "par perforation latérale" qui me semble intéressante! A tester dans les jours qui viennent....et surtout l'année prochaine!

 

 

 

 

 

 

 

Photo prise après la greffe (porte greffe = tomate inconnue issue des plans de Catherine). Je dois avouer que quelques heures plus tard, le greffon pique un peu du nez....Il faut dire que j'avais vu une autre vidéo que celle proposée dans le lien proposé au dessus, et on ne parlait pas de vaporisation ni bouteille plastique....j'ai réparé depuis, je posterai une autre photo d'ici 2 jours. En attendant, il faut du chaud et éviter le soleil.


Mardi 23 Mai

La greffe suite

 

 

 

 

 

 

La greffe se porte bien. Elle est restée à l'intérieur depuis Dimanche, à la lumière mais pas au soleil, à l'abri sous sa bouteille plastique qui garde une atmosphère humide (je pose le pot sur un sopalin bien mouillé).  J'ai supprimé la plus grosses feuille pour limiter l'évaporation. Il semble que la croissance a déjà repris!


Mercredi 24 Mai

En ce début de week-end prolongé, les voyants météos sont au vert. Bonne chaleur diurne, douceur nocturne et pas trop d'humidité, que demander de mieux!

Les tomates en profitent et la croissance accélère encore. Il faut pincer quasi tous les jours et nombreux sont les pieds où il ya déjà 2, voire 3 tiges principales. La variété championne en taille est la coeur de boeuf (graines de ma collègue Anne): alors que les plants ne sont pas parmi les plus impressionnants au moment de la mise en pleine terre, la vigueur de cette variété quand elle démarre est impressionnante. Aujourd'hui, ce sont elles qui dominent en taille, avec près de 55 cm. Belles bêtes!

 


Ci dessus à gauche, le pied de coeur de boeuf sous la toise, paraissant fine d'aspect car les feuilles sont très longues. A droite, le même, avec une ramification à 3 branches et des fleurs sur chaque: pas eu le coeur d'en pincer une....Le soir, cette variété prend un aspect "pleureur" assez caractéristique.

 

Une vue générale du coin potager

Au premier plan sur la droite et à la lumière de fin de journée, les plants de tomates des amis de l'AAPOBIP (un jour je donnerai la signification de l'acronyme). La reine d'or démarre bien, idem pour la black cherry et la Roma (déjà en fleurs). 

En cherchant plus d'infos sur les greffes de tomates, je suis tombé sur ce site très intéressant et en passant je note ceci (il est question des semis/jeunes plants): 

 de plus il est bon (comme dans la nature) que la nuit la température passe de 20 / 22° à 16 /17° (toujours à un poil près) ceci pour bloquer la croissance dans l'obscurité et éviter que la plante s'allonge. 
Avoir des plants trop tigés est souvent un problème et parfois même quand ceux ci sont bien exposés: voilà quelque chose à essayer l'année prochaine.

Vendredi 26 Mai: chaud devant!

On va dans les prochains 4 jours, naviguer à des températures entre +7 et +10°C au dessus des moyennes de saison. Tant qu'il n'y a pas d'orage à la clef, ça devrait aller, mais les risques de mildiou augmentent tout de même. J'ai dû aussi me résoudre à arroser car le petit vent de Nord Est de ces derniers jours a bien desséché la terre. Je n'avais pas arrosé depuis la plantation le 29 Avril, du fait d'une bonne combinaison des pluies jusqu'ici mais hier soir, étant donné les températures annoncées, j'ai bien arrosé.

 

Plus généralement, toujours d'excellents conseils sur le site de référence Tomodori: ici.

Samedi 27 Mai

 

A gauche ci dessus, une vue de la planche principale après presque 1 mois de mise en terre. Au milieu, un des pieds de bloody butcher en fleur avec la première tomate qui grossit gentiment. A droite, une photo d'un pied de rose de berne, qui atteint déjà plus de 75 cm de diamètre

 

La mésange bleue au bain

Et aussi au jardin en ce moment....

A gauche, 2 pieds de courgettes et un pied de concombre (achetés en plant). Au milieu, les cétoines dorées se délectent des fleurs du rosier "blush noisette". En 3eme position, le rosier "lavender dream" en pleine fleurs (greffé sur églantier). Tout à droite, une fleur de pavot éclose du matin.

Des nouvelles des citadines

 

 

 

 

 

La campari de Verrières semble apprécier son grand pot (en comparant à la photo du 15 Mai, c'est assez spectaculaire)  On voit apparaître les premiers boutons de fleurs. 


Dimanche 28 Mai: Mildiou es tu là?

Pluie au petit matin et atmosphère humide, avant l'arrivée d'un soleil bien puissant et une rapide montée en température: tout ça n'est pas bon et pourrait favoriser l'apparition du principal ennemi du tomate-addict: le mildiou (il vaut toujours mieux connaître ses ennemis, allez voir ici). J'ai donc décidé, dès la pluie séchée de faire un traitement  la bouillie bordelaise. Avant cela, j'ai coupé les feuilles qui touchaient le sol, ce sont souvent les points d'entrée de la maladie. Reste à croiser les doigts....

Pour la suite des aventures, Rv page suivante: des premières fleurs  aux premières tomates